La spéculation est une action qui consiste à acheter ou vendre des actifs financiers ou des devises. L’avis des spécialistes sur l’utilité du phénomène est mitigé. Si pour certains, cela contribue à stabiliser les marchés, pour d’autres, c’est une action dangereuse. Découvrez dans la suite le risque principal lié à la spéculation sur les marchés financiers.
Les bulles spéculatives ou bulles de prix
Une bulle spéculative s’installe à un moment donné lorsque les spéculateurs accordent une extrême importance à certains actifs et biens financiers. La valeur intrinsèque du produit dans l’économie réelle est dès lors écartée de sa valeur sur le marché. Il s’agit d’un excès d’optimisme vers une catégorie d’actifs.
Le principal problème est que le nombre de spéculateurs qui achètent le produit augmente contre une diminution des vendeurs. Dès lors, à l’éclatement de la bulle, les spéculateurs cherchent à vendre l’actif en un temps record. La baisse des prix ainsi occasionnée conduit à un krach boursier. La crise financière s’installe et le prix des matières premières change et provoque une baisse des revenus des ménages.
La spéculation, cause de l’instabilité des marchés
L’hypothèse de l’instabilité financière est aussi évoquée quand il s’agit de spéculation. En réalité, les banques prêtent des fonds et génèrent assez de revenus. L’augmentation des bénéfices incite les acteurs de la finance à opter pour les actifs financiers. De ce fait, les biens liquides chutent de prix.
De plus en plus d’acteurs économiques se ruent ainsi vers la spéculation. Le prix monte au niveau des actifs et le marché mondial en reçoit un choc. La panique financière s’installe. Les prix agricoles et les marchés de matières premières ainsi que des produits dérivés ne sont plus rentables. C’est donc la spéculation à outrance qui déstabilise le marché financier.
Risque lié à l’action cumulative des spéculateurs
Selon Nicolas Kaldror, économiste, on distingue les spéculateurs professionnels et les spéculateurs amateurs. Pendant que les premiers travaillent à contribuer à la stabilité des marchés, les seconds déstabilisent les coûts des actifs sur les marchés.
Toujours selon Kaldror, l’effet déstabilisant de la spéculation peut avoir deux origines. Il peut être dû à des modifications du prix courant ou aux changements des prix anticipés par les spéculateurs. La spéculation financière en elle-même présente donc peu de risque systémique selon l’économiste.
La spéculation, un pari sur l’avenir très risqué
Spéculer c’est donc prévoir que les prix des actifs, les prix agricoles et les finances vertes vont augmenter ou baisser. C’est une anticipation des fluctuations de prix en termes d’économie. Mais toutes les prévisions ne sont pas des spéculations. Il faut distinguer la prévision simple (au niveau des changements climatiques par exemple) à la spéculation pure qui a une visée économique. Cette dernière vise à tirer profit et c’est elle qui comporte le plus de risques.
Le principal risque lié à la spéculation sur le marché est donc l’instabilité financière qui peut par la suite engendrer une crise économique. Pour en arriver à une finance durable, les autorités des marchés financiers doivent contrôler la spéculation menée par les agents économiques. La prise en compte des opérations d’arbitrage constitue aussi une stratégie de stabilisation de la finance.