Souvent considérée comme une alternative plus efficace, la démocratie participative prend de plus en plus le pas sur la démocratie représentative. Ce changement est notamment provoqué par les avantages que présente ce mode de démocratie par rapport à l’autre. Voici la différence entre la démocratie participative et la démocratie représentative.
Qu’est-ce que la démocratie représentative ?
La démocratie représentative désigne un système politique ou une forme de démocratie dans laquelle on reconnaît à une assemblée restreinte, le droit de représenter une communauté. Également appelée « démocratie délégative », la démocratie représentative permet aux citoyens d’exprimer leur volonté par l’intermédiaire de représentants élus à qui ils délèguent leurs pouvoirs.
Les élus qui représentent la volonté de ces citoyens ont pour missions de voter les lois du pays et par ricochet de contrôler éventuellement le gouvernement. En revanche, le mandat des représentants est toutefois limité dans le temps et l’espoir d’accéder aux responsabilités des élus est ouvert à tous, mais sous certaines conditions. Cette forme de démocratie présente malheureusement quelques limites.
L’une des principales limites est l’insuffisance de la représentativité. En effet, la composition socioprofessionnelle des élus est dans la plupart des cas généralement éloignée de celle du corps électoral. Ceci est notamment le cas lorsqu’il s’agit des classes sociales, les revenus, les origines culturelles ou encore l’instruction et le sexe. D’autre part, la concentration des pouvoirs est généralement une porte ouverte à la corruption.
La démocratie participative : de quoi s’agit-il ?
Le concept politique de la démocratie participative est apparu vers la fin des années 1960. Elle désigne une forme d’exercice et de partage du pouvoir qui désigne l’ensemble des procédures, instruments et dispositifs qui sont fondés sur l’implication directe des citoyens à la prise de décision. En d’autres termes, la démocratie participative favorise le renforcement de la participation de tous les acteurs de la vie sociale aux prises de décision.
Cette forme de partage et d’exercice du pouvoir met également l’accent sur les différents processus qui favorisent la participation du public à l’élaboration des décisions au cours de la phase de délibération. On parle alors dans ce cas de démocratie délibérative.
Instaurée sur le terrain de l’aménagement du territoire et de l’urbanisme, la démocratie délibérative ou participative peut prendre plusieurs formes. Par ailleurs, elle s’étend également dans les secteurs de l’environnement. Bref, la démocratie participative agit dans quatre domaines principaux. Il s’agit d’une part de la cohésion et de l’inclusion sociale, mais également de la construction de la citoyenneté à travers le développement d’une conscience civique que par la capacité effective de l’exercer.
D’autre part, la démocratie participative agit également dans le domaine du développement des pratiques de participation à travers le passage à l’action collective, mais aussi par le développement des réseaux et d’alliances.
Différence entre la démocratie participative et la démocratie représentative
En résumé, dans une démocratie représentative, les citoyens sont représentés par des élus tandis que dans un système démocratique participatif, les citoyens prennent eux-mêmes leurs décisions. En effet, pendant que les citoyens délèguent leurs pouvoirs dans le premier système, ils sont en revanche dans le second système démocratique, pleinement impliqués dans la vie politique de leur pays.